La moitié des entreprises françaises veulent céder des actifs dans les deux ans
Vendre des actifs non stratégiques pour assurer une rentrée rapide de cash, telle est l'intention affichée par la moitié des entreprises françaises. Des process menés dans l'urgence qui risquent de conduire les cédants à brader leurs actifs.
46% des entreprises interrogées envisagent une cession d'actifs au cours des deux prochaines années, selon une étude réalisée par the Economist Intelligence Unit (EIU) pour Ernst & Young auprès d’un panel mondial de près de 600 dirigeants. Comme leurs consœurs au niveau mondial, 49% des entreprises françaises ont fait part de leur intention d’entamer un process de vente et 77% d’accélérer leur programme de cession sur la même période.
Un effet report
Si les reconfigurations de périmètres ont toujours fait partie de la vie « normale » des entreprises au gré de l’évolution de leur stratégie, la particularité de ces cessions d’actifs est qu’elles répondent plus à des motivations de court terme de rentrée de cash (la moitié des répondants au niveau mondial !) qu’à des considérations stratégiques de long terme. Ce chiffre impressionnant s’explique aussi par l’effet report dû au manque de visibilité politique et économique qui a marqué ces dernières années. Pour 22% des répondants en France, cet attentisme a eu un impact négatif lors de leur dernière opération de cession.
Un manque de préparation
Par conséquent, le stock des actifs à céder n’a cessé de croître pour représenter aujourd’hui un potentiel important d’opérations M&A. Or, la plupart des entreprises ont déjà épuisé tous leurs leviers internes d’amélioration du BFR, de coupe dans les coûts et de restructurations diverses et variées en attendant une amélioration du climat économique pour valoriser au mieux leurs actifs. Amorcer ou accélérer les processus de cession devient dès lors inéluctable, malgré la persistance de la récession. En tout cas, c’est le pari que fait Ernst & Young, commanditaire de l’étude et un des principaux conseils sur les opérations de cession qui insiste sur le fait que « près des 3/4 des répondants n'optimisent pas leurs opérations de cession. De fait, la valeur de leurs cessions n’est pas optimisée ».
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