L'information d'entreprise a changé, Coface services aussi
Publié par Florence Leandri le | Mis à jour le
Face à cette mutation de l'information, Coface services est devenue, au 1er janvier 2014, Ellisphère, pour mieux se recentrer. Et a annoncé concomitamment le lancement d'IJCOF, filiale créée avec Instrum Justitia, dédiée au recouvrement des créances commerciales.
Si "le monde de l'information commerciale est né du monde du recouvrement", comme le résume Jean-Yves Bajon, dg de Coface services et désormais d'Ellisphère, c'est désormais la mutation de cette même information qui a conduit Coface services à se recentrer sur cette information B to B. Ellisphère qui a pour ambition "de devenir un acteur de la confiance inter-entreprises" selon son dg. En 10 ans ce marché est passé de la seule mise à disposition d'une base de données à un schéma plus complexe, via des sources d'informations diversifiées et surtout " des usages clients plus larges allant de la prospection au suivi des risques acheteurs et fournisseurs en passant par la décision de crédit". Concernant les sources d'informations, Ellisphère s'appuie certes sur les données dites "publiques (Insee, INPI, tribunaux de commerce..) mais aussi sur les données privées obtenues dans le cadre de partenariats d'échanges d'information avec ses grands clients et enfin via le réseau Bignet qui regroupent de champions nationaux pour les entreprises étrangères. Elle affiche sa volonté d'accompagner les entreprises de moins de 50 millions d'euros.
Distinguer le scoring de la notation publique
L'activité d'Ellisphère s'appuie sur une multiplicité de critères (publication des comptes, changement d'actionnaires...), pour autant son dg revendique bien de faire du "scoring, qui repose sur des algorithmes, des modèles mathématiques et non de la notation publique". Certes "nos analystes ajustent à la main certains résultats mais ils ne retouchent pas les modèles; de plus ces résultats ne sont pas sur la place publique mais diffusés à la demande de nos clients; Il s'agit donc d'une notation pour l'heure privée". Mais s'approprier l'activité de notation publique n'est pas exclue par le dg, si qui requiert un agrément de Bruxelles donc la fin de tout lien avec son actionnaire actuel, Natixis , pour évacuer tout risque de conflit d'intérêt. Pour l'heure, le scoring réalisé par Ellisphère a pour objectif de servir le financement désintermédié.
IJCOF et le recouvrement de créances commerciales
Conséquence de sa volonté de se recentrer sur l'information BtoB, Ellisphère a créée avec Instrum Justitia, une nouvelle entité, IJCOF, détenue à 42% par l'une et à 58% pour l'autre. Cette entité, forte de 195 salariés, issus des deux structures mères, et de 22 millions de CA, " veut devenir un acteur de référence dans un marché très, trop diversifié" selon les propos de Pascal Labrue, le directeur de l'Europe de l'Ouest d'Instrum Justitia, lequel estime qu'il y a à peu près 500 sociétés de recouvrement en France dont 450 n'atteignent pas les 3 millions de CA". Un indice d'une future croissance externe pour IJCOF?