Risque pays : Coface met en garde sur les émergents
Les perspectives des pays émergents sont assombries par la faiblesse des prix des matières premières et la dépréciation des taux de change face au dollar, observe Coface. Un contexte particulièrement difficile pour l'Amérique latine.
Pour la quatrième année consécutive, la croissance mondiale ne passera pas la barre des 3% malgré des facteurs favorables, comme les politiques monétaires expansionnistes ou la chute du prix du pétrole. Pour Coface, l'échec du redémarrage de l'activité à l'échelle globale s'explique par les difficultés que traversent les pays émergents. Ceux-ci évoluent dans un contexte assombri par la faiblesse des prix des matières premières et la dépréciation des taux de change face au dollar, analyse l'expert en assurance crédit internationale. Une situation qui pousse Coface à abaisser plusieurs évaluations pays dans le monde émergent dans le cadre de sa révision trimestrielle des risques pays.
Tensions sur la bourse chinoise
" Un net redressement n'est pas à attendre dans les émergents au vu des indicateurs avancés disponibles pour le 3ème trimestre ", peut-on lire dans une note d'analyse, citant notamment le recul de l'indice PMI mesurant la confiance des entreprises en août. " Dans ce contexte macroéconomique dégradé, les marchés financiers ont été caractérisés par de fortes turbulences durant l'été, en lien avec les tensions sur la bourse chinoise ", rappelle-t-il.
L'Amérique latine sous surveillance
Mais c'est surtout la situation de l'Amérique latine qui est jugée préoccupante par Coface. Le Brésil, mis sous surveillance négative par Coface en mars dernier, est déclassé à B* sur fond de récession de son économie et de fragilité politique. L'Équateur, aussi sous surveillance négative depuis mars dernier, voit son évaluation abaissée à C en raison notamment de la baisse du prix du pétrole (40% des recettes budgétaires, plus de 50% des exportations), qui impacte les dépenses publiques et l'investissement. Le Chili, dont l'évaluation est dégradée à A3, souffre des scandales de corruption, mais aussi de la baisse durable du prix du cuivre et du ralentissement de la Chine, principale destination du cuivre chilien.
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