Les entreprises soutenues par le capital-investissement ont créé plus de 250 000 emplois en quatre ans
Publié par Yousra Senhaji le - mis à jour à
Entre 2010 et 2013, les entreprises détenues dans les portefeuilles des fonds de capital-investissement français ont créé 253 000 emplois alors que le secteur marchand tricolore en supprimait 60 000.
L'actionnariat financier créerait plus d'emplois que toute autre forme de gouvernance. C'est que ce que tend à prouver, chiffres à l'appui, la récente étude de l'Association française des investisseurs pour la Croissance (Afic). 253 000 emplois créés en quatre ans, dont 36000 en 2013 " dans une conjoncture économique très tendue depuis le début de la crise de 2008, quand le secteur marchand français en perdait 68 100 et que le chômage touchait 74 800 personnes de plus ", souligne l'étude qui porte sur des données d'effectif et de chiffre d'affaires recueillies auprès de 2 889 entreprises sur un échantillon global de 5 785 entreprises accompagnées par le capital investissement. Idem pour la croissance des revenus qui, avec une moyenne cumulée de 20,7% sur la même période de 2010 à 2013, surperforme largement le cumul de croissance du PIB nominal français (+9%). Cet exploit est toutefois à nuancer si l'on regarde de plus près les performances sur la seule année 2013, qui a connu une croissance du CA à seulement 1,4%, soit à peine mieux que les 1,1% du PIB français.
Les secteurs traditionnels plus gros pourvoyeurs d'emplois
En 2013 comme en 2012, le LBO reste le plus important contributeur à la création d'emplois, avec près de 60% des emplois nets créés. L'occasion pour l'Afic de réhabiliter l'image d'un LBO destructeur d'emplois... Autre idée fausse à revoir : la création d'emplois ne vient pas seulement des start-up et des secteurs de la nouvelle économie. Le secteur traditionnel des services et transports reste le plus fort créateur d'emplois avec près de la moitié de la croissance nette des effectifs enregistrée, l'industrie et la chimie ont contribué à ce bilan positif à hauteur du quart des nouvelles embauches, tandis que " les secteurs d'avenir " en apportaient le quart avec près de 12 000 emplois nets dans l'informatique, le numérique, le médical, la biotechnologie, es télécoms, la communication et l'énergie.