Les défaillances d'entreprises au plus haut en 2013
L'an dernier, le nombre de procédures collectives a augmenté de 2,6% en France à un niveau comparable à l'année 2009. Un phénomène qui touche tout particulièrement les très petites entreprises.
2013, année noire pour les défaillances d'entreprises. Tel est le constat d'une étude publiée le 20 janvier par Ellisphère, anciennement Coface Services. Le cabinet d'information sur les entreprises dénombre près de 64 000 ouvertures de procédures collectives (qui regroupent les redressements et liquidations judiciaires et les procédures de sauvegarde). Ce chiffre affiche une progression de 2,6% sur un an, soit un niveau comparable à celui de la crise de 2009.
" Nous constatons que l'impact social et financier de ces défaillances augmente également, en particulier avec l'arrivée de grandes entreprises parmi les sociétés défaillantes ", remarque Franck Paquotte, chargé d'études et de partenariats chez Ellisphère. Autre constat : l'écrasante majorité des sociétés défaillantes restent des très petites entreprises. 97% des défaillances concernent ainsi des TPE. " Ces entreprises sont celles qui sont le plus vulnérables structurellements parce qu'elles sont en bas de l'échelle et qu'elles soumises à davantage de pression de la part des fournisseurs qui souhaitent maintenir leurs marges ", analyse Franck Paquotte.
Restructurer le haut de bilan
L'étude montre aussi une véritable explosion des procédures de sauvegarde l'an dernier. En 2013, 1 603 ouvertures de procédures ont été enregistrées, soit une hausse de plus de 10% par rapport à la fin 2012. A noter que cette procédure peut être une manoeuvre préventive pour certaines entreprises. Certaines y font appel afin de restructurer le haut de bilan, et notamment les dettes qui pèsent sur la structure financière de l'entreprise.
" Cette procédure est inspirée du Chapter 11 américain. Il s'agit d'une négociation directe auprès des créanciers et des fournisseurs, qui permet de rééchelonner la dette et donne un délai à l'entreprise pour se restructurer, sans avoir à déposer son bilan auprès du greffe ", remarque Franck Paquotte. " Ces procédures sont plus rapides et plus légères qu'un redressement, et elles n'impactent pas nécessairement l'appareil productif ni les effectifs de l'entreprise. "
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