Les ETI affaiblies commercialement, mais pas financièrement, par la crise
Les ETI ont enregistré de médiocres performances commerciales entre 2008 et 2012 et une baisse de leur rentabilité économique ; mais elles sont dotées de structures financières plutôt satisfaisantes, ce qui "pourrait faciliter leur redémarrage en cas d'embellie de la situation économique".
Entre 2008 et 2012, le chiffre d'affaires moyen des 1500 ETI observées n'a progressé qu'au même rythme que l'inflation (9 %). La part de l'activité consacrée à l'exportation est restée stable à 18,7 %. Parmi les quelque 60 % d'entreprises réalisant des ventes à l'étranger, la part internationale du chiffre d'affaires s'élève à 27,5 % et a légèrement régressé en cinq ans. Tels sont les divers paramètre que relève une étude de l'Observatoire ATH (Zoom sur la santé financière de 1500 ETI - Evolutions 2008-2012) publiée le 30 janvier 2014.
Conséquence probable de cette croissance au ralentie, la rentabilité économique moyenne (mesurée par le ratio excédent brut d'exploitation (EBE)/chiffre d'affaires) a chuté d'un point de pourcentage à 5,2 %. Toutefois, si on ne considère que les entreprises dont l'EBE est positif, le ratio s'établit à 7,7 % et est stable au cours de la période.
Des bilans plutôt solides
La trésorerie a de son côté progressé, de 8,3 millions d'euros en moyenne à 14 ,6 millions, ce qui " traduit sans doute une gestion prudente (...) en vue d'être à même de faire face à d'éventuelles nouvelles difficultés ", estime l'Observatoire ATH.
Quant à l'endettement, il s'est accru légèrement en valeur absolue, mais pas de façon relative, car le montant des capitaux propres a augmenté de 17 % en cinq ans.
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