Défaillances d'entreprises : les TPE et les PME de plus de 50 salariés plus fragilisées
Les défaillances d'entreprises en France ont légèrement baissé au premier trimestre 2013 par rapport à l'année précédente, selon l'étude Altares publiée le 23 avril. Les procédures collectives ont néanmoins nettement augmenté au sein des TPE (+7%) et des PME de plus de 50 salariés (+12%).
Procédures de sauvegarde, redressements, liquidations judiciaires... Le nombre de défaillances d'entreprises a baissé de 1,8% sur un an. Au total, 16 310 procédures collectives ont été ouvertes au premier trimestre 2013 (contre 16 610 en 2012) selon la dernière étude Altares, publiée le 23 avril 2013.
Le cabinet explique cette légère baisse notamment par la bonne résistance des petites entreprises sans salarié (-12% de procédures par rapport au premier trimestre 2012) qui constituent 40% des défaillances. "Le manque de dynamisme, voire la diminution du nombre de créations d'entreprises est davantage un facteur de recul du nombre de dépôts de bilan", avance Altares. Les PME de 10 à 49 salariés résistent elles aussi plutôt bien avec une baisse des défaillances de 4% par rapport à l'an passé.
Une meilleure anticipation des PME
Une tendance nettement plus préoccupante du côté des TPE de 1 à 9 salariés et des PME de plus de 50 collaborateurs. Elles ont respectivement enregistré une hausse de 7% et de 12% des défaillances. À noter en particulier que les deux tiers des procédures concernant les TPE (8875 au total) ont débouché sur une liquidation judiciaire immédiate. Le cabinet souligne toutefois des "signes encourageants". Ainsi, dans près de 9 cas sur 10 (88%), les PME de plus 50 collaborateurs évitent la liquidation judiciaire immédiate."Ces chiffres traduisent une plus forte anticipation des PME pour éviter la fermeture définitive", note le cabinet.
Au plus fort de la crise, début 2009, les défaillances de PME de plus de 50 salariés avaient été brutalement multipliées par trois et moins des trois quart (72 %) évitaient la liquidation directe. "Toutes ne réussiront pas la nécessaire réorganisation qu'impose ce difficile épisode judiciaire, mais soulignons que la moitié des sauvegardes et plus du quart des RJ aboutiront au redressement de l'entreprise. Ce délai d'observation accordé par le tribunal est donc de nature à préserver une partie de l'emploi et de l'activité économique d'un territoire", conclut Altares.
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