Actionnariat individuel : comment démocratiser l'investissement
Publié par Antoine Pietri le - mis à jour à
Restaurer les liens de confiance entre les Français et la Bourse : tel est l'ambition du Livre Blanc publié par Havas Worldwide Paris et InfoPro. Les deux partenaires veulent interpeller les pouvoirs publics et relancer le débat sur l'actionnariat individuel et salarié.
« Trois ans après la publication de notre premier Livre Blanc, le sujet de l’actionnariat individuel est plus que jamais d'actualité », déclare Guy Loichemol, spécialiste actionnariat individuel chez Havas Worldwide Paris. Les propositions que nous présentons visent à donner au plus grand nombre accès à l'investissement vers toutes les catégories d'entreprises, y compris les PME, une nécessité impérieuse pour l'économie. »
Faciliter l'investissement
Le document propose tout d'abord la création du PEI, le plan d'épargne investissement. Accessible dès l'âge de 16 ans, il pourrait se substituer au PEA. D'une durée minimale de détention de 12 ans et d'un plafond de 200 000 euros, il serait composé d'actions de grandes entreprises mais également de PME. Il serait destiné au financement des risques sociaux individuels, à savoir la retraite et la dépendance, précise le document.
Autre proposition : considérer l'investisseur comme un partenaire sur le long terme, par le biais de modifications réglementaires et fiscales. Ainsi, la détention d'actions sur le long terme devrait être encouragée par le biais d'avantages fiscaux, tout particulièrement en ce qui concerne les placements à risques, par une généralisation du vote double, et via une modulation du forfait social pour l'actionnariat salarié.
Le document publié le 9 novembre préconise également de développer la démocratie actionnariale, en élargissant les droits des actionnaires investisseurs : généraliser le vote électronique et inciter les entreprises cotées à fournir des éléments sur leurs stratégies et leurs perspectives.