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Dématérialisation, cloud, automatisation, robot, IA: le Daf opère sa mue!

Publié par Eve Mennesson le
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Un Daf "data scientist" serait donc en train de voir le jour? Ce n'est pas tout à fait ce que pense Sabine Bechelani, associée chez EY: "Le Daf doit être en mesure de comprendre l'ensemble de ces sujets mais ne doit pas pour autant devenir un expert, selon elle. Il doit comprendre les enjeux, se préparer à cette évolution en s'informant et savoir bien s'entourer." Même observation du côté de Bruno Fadda, directeur associé de Robert Half International France: "Le digital est de plus en plus présent au sein des entreprises mais les compétences demandées au sein des directions financières restent classiques. La direction financière est bien cliente de la digitalisation, mais les personnes de la DSI sont là pour les guider."

Le Daf doit donc conserver son rôle de "business partner" sans obligatoirement se muer en "data scientist". Mais il ne peut pas pour autant ignorer le digital. "Le Daf doit désormais être en mesure de comprendre les enjeux autour de la "process intelligence", des "data sciences", de la robotisation ou de la blockchain. Et si besoin, il doit savoir sponsoriser leur mise en oeuvre auprès de son comité de direction ou des actionnaires", pense Arnaud Rémy. Et ce, ­d'autant plus si le modèle économique de l'entreprise est impacté par le digital.

Cap sur l'agilité

Si le Daf doit acquérir des connaissances techniques pour accompagner la transformation numérique de son entreprise, il doit aussi et surtout savoir s'adapter au changement. En effet, un des aspects du digital est son caractère évolutif: on ne sait pas encore quelle sera l'innovation de demain et encore moins celle d'après-demain.

Le Daf doit donc être agile. "Plus qu'une compétence spécifique, c'est l'agilité qui est recherchée, approuve Bruno Fadda. Les entreprises souhaitent que les Daf puissent intervenir sur des sujets pas forcément définis au départ, qu'ils soient capables de faire le grand écart."

L'agilité est donc la nouvelle compétence-clé de tout bon Daf. "Sont désormais recherchés des gens qui sauront faire plutôt que des gens qui ont déjà fait", ­rapporte Mikaël Deiller, directeur finance et comptabilité pour Michael Page Interim Management.

Cette capacité d'adaptation, de proactivité, le Daf doit pouvoir la démontrer au travers de ses différentes expériences. "Un Daf qui reste tout le temps au même endroit cultivera moins bien ses savoir être, qui sont désormais la clé. Il faut donc bouger, saisir les opportunités à l'international, changer d'entreprise, etc., conseille Jerry Knock. L'international, surtout, est une bonne école, car on y développe agilité et capacité d'adaptation à une autre culture."

Finalement, le Daf d'aujourd'hui doit être avant tout curieux, ouvert aux nouvelles expériences, proactif... Les Daf talentueux d'hier devraient donc continuer à être ceux de demain.

Journaliste économique depuis 2005, avec une forte appétence pour les sujets environnement/climat, j'ai fondé un Repair Café et suis [...]...

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