La fraude, un fléau coûteux pour les entreprises
Selon la 7e édition de l'étude PwC sur la fraude en entreprise, la France se distingue par une augmentation qui s'explique notamment par des dispositifs de détection plus efficaces. Un phénomène qui joue sur les finances et la réputation des entreprises.
Avec une augmentation de 29% à 55% entre 2009 et 2014 en France, les fraudes détectées par les entreprises sont en forte hausse en France. De nouvelles fraudes se développent comme la cybercriminalité, la fraude "au Président", ainsi que la fraude aux achats, obligeant les entreprises à toujours plus de vigilance. Dans les 24 prochains mois, les dirigeants français redoutent l'arrivée de la cybercriminalité.
L'étude de PwC révèle que le nombre de fraudes signalées en France est bien supérieur à celui constaté au niveau mondial : 55% des entreprises françaises ont déclaré au moins un cas de fraude, contre 37% dans le monde. Les fraudes constatées en France sont en forte augmentation par rapport à 2009 (29%).
La fraude coûte cher
Dans le monde, près d'une entreprise sur deux déclare avoir subi une fraude de plus de 100 000 dollars. En France, un tiers des entreprises font le même constat. De plus, les incidences collatérales ne doivent pas être négligées : baisse du moral des collaborateurs, dégradation des relations commerciales et de la réputation de l'entreprise. Aucun secteur n'est épargné, les plus touchés étant l'Aérospatial & Défense et l'Automobile.
Une détection plus efficace
Cette hausse s'explique notamment par des dispositifs de détection plus efficaces, notamment au travers de l'identification des transactions inhabituelles. La France détecte 62% de fraudes grâce aux dispositifs de prévention et de contrôle contre 55% dans le monde. L'identification de transactions inhabituelles (les écritures comptables enregistrées le dimanche par exemple) contribue à détecter 25% des fraudes, contre 5% en 2009 dans le monde. La France est l'un des pays leaders en la matière, avec plus de 40% de fraudes identifiées par ce moyen. Si le détournement d'actifs demeure la fraude la plus répandue en France (61%) et dans le monde (69%), la cybercriminalité est dorénavant la 2ème fraude la plus signalée en France (28%). Une évolution qui fait de la cybercriminalité la fraude la plus redoutée par les entreprises françaises dans les 24 mois à venir (44%). Une crainte d'autant plus justifiée que la cybercriminalité reste souvent impunie car, au-delà de la difficulté à identifier le fraudeur, le cadre règlementaire international est inadapté.
La fraude aux achats (29%) est désormais deuxième au niveau mondial. Elle consiste à lancer des simulacres d'appels d'offres, ou des appels d'offres truqués par la divulgation d'informations confidentielles. Les départements achats doivent faire l'objet d'une vigilance particulière, via la mise en place de procédures strictes en matière de mise en concurrence.
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