Quand les Daf «jugent» les experts-comptables
« Nous constatons que l'expertise prime sur toutes les autres considérations, et que les critères de taille, de signature ainsi que de visibilité au travers des outils de communication sont secondaires », explique Thierry Denjean, président de Denjean & Associés, cabinet d'expertise comptable, de conseil et d'audit, qui a mené du 22 novembre 2011 au 30 janvier 2012 une enquête sur les attentes des entreprises de 50 à 2000 salariés à l'égard des experts-comptables et auditeurs.
De cette enquête menée auprès de 200 personnes dont près de la moitié sont des directeurs financiers et un tiers des directeurs comptables, il ressort aussi que la notion de profession réglementée rassure les dirigeants d'entreprise: cette appartenance est vue comme une garantie de compétence et une sécurisation des prestations réalisées (pour 90 %). Une confiance qui induit un effet pervers: seuls 26,9 % des dirigeants vérifient que le cabinet dispose bien d'une assurance recours en responsabilité.
17,5 % des responsables interrogés ont externalisé leurs services administratifs et comptables avec, semble-t-il, la volonté de réinternaliser plus tard, d'où un critère de proximité très fréquemment cité. Pour près de 80 % des répondants, les professionnels doivent pouvoir assister le groupe dans son développement à l'étranger. Enfin, 75,3 % des responsables interrogés se déclarent contre une extension du champ d'intervention de l'expert-comptable, car « à chacun son métier ».
Enquête Denjean & Associés, avec la société d'études Epsy, «Vision et attentes des grandes entreprises à l'égard des experts-comptables et auditeurs», 10 avril 2012.