La finance d'entreprise pense à long terme
Le comportement actuel des banques et des marchés complique la recherche de financement des entreprises. Face à cela, quelle posture adoptent les directions financières? Le 22 mars dernier, les résultats du Baromètre Phi 2012 ont apporté quelques réponses. Ainsi, selon cet indicateur des tendances et des perspectives des directions financières européennes, 2012 voit le retour du long terme: 55 % des directeurs financiers interrogés accordent une plus grande importance à l'horizon d'un an et 46 % portent un intérêt plus fort à l'horizon de trois ans. Parmi les intervenants des deux tables rondes organisées lors de la présentation des résultats de ce baromètre, citons Ross McInnes, directeur général délégué finances de Safran, pour qui ce retour du long terme ne s'oppose pas à la vision à court terme, car « les actionnaires ne peuvent juger que de l'efficacité des promesses à court terme, gage des décisions et investissements pris pour le long terme ». Autre élément à retenir de ce baromètre réalisé par CSC en partenariat avec le groupe Cegid, la DFCG et TNS Sofres, 72 % des directeurs financiers interrogés donnent la priorité à la gestion du cash. Et si 70 % des sondés font de l'optimisation des processus budgétaires une priorité, 82 % considèrent le respect des délais comme le premier critère d'appréciation de la performance financière. Au-delà de ces chiffres, ce qui était au coeur des interventions étaient bien évidemment la question du financement des entreprises, notamment les PME. Obligations sèches, obligations convertibles, introduction en bourse, FSI, financement de proximité, actionnaires familiaux, mutualisation: Jean-Marc Forneri, p-dg de Bucéphale Finance, a examiné toutes les options possibles. Si aucune n'a rencontré d'adhésion unanime, le recours aux banques mutualistes pour les entreprises régionales semble tout de même à privilégier.
Etude complète disponible sur www.csc.fr.