Daf et experts-comptables: des armes différentes pour un combat commun
Les experts-comptables veulent investir le domaine du conseil aux PME et ETI. C'est la première raison de l'intérêt du Conseil supérieur de la profession pour les Daf. « Nous voulons accompagner ces entreprises en matière d'évaluation ou de restructuration, illustre Agnès Bricard, présidente du Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables (CSOEC). Et nous nous sentons proches de cette profession qui représente un fort pourcentage des diplômés en expertise comptable exerçant en entreprise. Nous avons en commun une formation et un objectif, la compétitivité des entreprises. » Ce tronc commun justifie donc la proposition de créer une liste spéciale au sein de l'Ordre des experts-comptables, avec création de passerelles de réciprocité entre l'exercice libéral et l'exercice salarial. Sur ce point, les experts-comptables ne devraient pas rencontrer les mêmes difficultés que les avocats vis-à-vis des juristes en entreprise. « La dimension éthique, celle posée par l'Ifac, qui a vocation à s'appliquer quel que soit le mode d'exercice des diplômés en expertise comptable et qui fonde l'indépendance du salarié vis-à-vis de sa direction, n'a pas été retenue par le Medef ni l'Afed. C'est à la fois un obstacle qui disparaît et un garde-fou », déclare la présidente du Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables. Dernière motivation du CSOEC: instaurer une synergie entre les deux professions au bénéfice du renforcement des fonds propres des entreprises. « Les Daf sont les mieux à même d'identifier les entreprises à fort potentiel, nous leur proposons une grille de lecture, validée par la Caisse des dépôts et consignations et tout notre réseau », précise Agnès Bricard.
Agnès Bricard, présidente du Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables (CSOCE).
« Le Congrès qui se tiendra le 4 juillet prochain nous permettra de présenter aux directeurs administratifs et financiers notre offre. Nous voulons aussi en profiter pour proposer aux pouvoirs publics un moyen pertinent, via les représentants des deux modes d'exercice salarial et libéral, de renforcer les fonds propres des entreprises. Nous espérons que notre ministre de tutelle, Jérôme Cahuzac, s'en saisira », conclut la présidente du CSOEC.
Pour en savoir plus sur ce Congrès: http://congresdesdaf.com/