Les solutions des Daf pour retenir les talents
Publié par Antoine Pietri le | Mis à jour le
La perte des talents dans l'entreprise est une réalité palpable à laquelle sont confrontés de plus en plus de dirigeants, et notamment les Daf. Dans sa dernière étude sur le sujet, le cabinet Robert Half n'hésite pas à évoquer une " guerre des talents "...
Selon une étude de Robert Half parue le 13 novembre, 86% des Daf se disent " préoccupés " par le départ de leurs meilleurs collaborateurs, et 23% d'entre eux seraient même " très préoccupés ", soit des proportions plus importantes que les DRH. Des chiffres qui ne montrent aucune amélioration par rapport à la dernière édition de l'étude.
Les cadres ont la bougeotte
Et pour cause : le moral des cadres est en berne. Le baromètre mensuel réalisé par Viavoice relevait une " forte chute " de leur moral le mois dernier. Une situation qui s'explique par une forte dégradation des anticipations macroéconomiques pour la France. Dans ce contexte, les salariés s'interrogent davantage sur leur carrière, et les risques de perte de talents dans l'entreprise sont au plus haut. En effet, les résultats de la dernière enquête Cadremploi / IFOP montrent que plus d'un cadre sur deux est attentif aux opportunités, voire en recherche active, et que 40% des cadres souhaitent quitter leur entreprise.
" Il est certain que le marché du recrutement devient plus fluide car un plus grand nombre de cadres et de non-cadres sont prêts à faire évoluer leur carrière chez un autre employeur ", avertit Olivier Gélis, directeur général de Robert Half France. Le cabinet de recrutement évoque de multiples facteurs pour expliquer cette tendance : démotivation, chômage, absence de perspective d'évolution professionnelle, gel des salaires, gel ou absence de bonus...
Formations, avantages et rémunération : le trio gagnant
Face au risque de voir les salariés quitter l'entreprise, la question de la fidélisation des talents se posent. Les solutions les plus fréquemment mises en place par les Daf interrogés par Robert Half sont :
-les programmes spécifiques de formation de développement professionnel (déployé dans 41% des entreprises),
-les programmes d'avantages spécifiques (39%)
-et les hausses de rémunérations, sous forme de salaires, de primes ou encore de stock-options (37%).
Viennent ensuite le télétravail et la flexibilité des horaires (34%), la gestion de carrière et l'évolution (32%) et enfin les contre-offres (11%).
" Les entreprises doivent à tout prix faire des efforts pour fidéliser leurs meilleurs collaborateurs pour éviter de les perdre ", estime Olivier Gélis. " Elles ont raison de penser en premier lieu aux formations, avantages ou hausses des rémunérations qui sont des stratégies payantes à l'heure où le moral des équipes semblent en berne. "