Cyberattaque : un sujet que les Daf doivent prendre à bras le corps
Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à
En 2018, une entreprise sur trois n'a pas réussi à déjouer l'attaque dont elle était victime contre une sur cinq l'année dernière. Voilà ce qu'indique une étude sur la cybercriminalité menée par Euler Hermes et la DFCG. Aux Daf de mettre en place les solutions adéquates.
Daf, êtes-vous prêts à contrer la menace cybercriminelle ? C'est à cette question que s'est intéressée le baromètre "Fraude et Cybercriminalité" mené par Euler Hermes et la DFCG. Réalisé pour la quatrième année consécutive, 300 témoignages d'entreprise ont été recueillis (dont 63% de Daf et 78% de membres de la direction financière) entre février et mars 2018.
Profil du fraudeur type
Premier enseignement de cette étude : les usurpations d'identité sont les fraudes les plus répandues. En effet, 54% des entreprises ont subi des fraudes au faux fournisseur, 42% au faux président, 35% au faux client et 42% ont fait face à d'autres usurpations d'identité (faux banquier, avocat ou encore commissaire aux comptes). La cybercriminalité pure et dure (ransomware ou attaques des comptes bancaires de l'entreprise ou de ses données) a concerné 50% des entreprises. La fraude interne a, quant à elle, touché 12% des entreprises interrogées.
Autre constante des cyberfraudeurs : 30% des entreprises ont constaté une recrudescence des attaques les week-ends, jours fériés et durant les vacances. Les cybercriminels interviennent lorsque l'entreprise est plus vulnérable car en effectif réduit ou ayant adopté une nouvelle organisation. "Il faut également faire attention aux périodes d'intégration suite à une croissance externe ou aux migrations du système d'information", avertit Sébastien Hager, expert fraude chez Euler Hermes France.
Les cybercriminels se professionnalisent
Surtout, les cybercriminels atteignent de plus en plus leurs objectifs. En effet, l'étude rapporte qu'en 2018 une entreprise sur trois n'a pas réussi à déjouer l'attaque dont elle était victime, contre une sur cinq l'année dernière. Alors que le nombre d'entreprises visées par les fraudeurs est quasi équivalent (sept entreprises sur dix en 2018 contre quatre sur cinq l'année dernière).
"Les fraudeurs se professionnalisent, remarque Sébastien Hager. Ils passent par exemple beaucoup de temps à gagner la confiance d'une personne au sein de l'entreprise visée afin qu'elle croit qu'elle fait partie des équipes du fournisseur ou du client".
Par ailleurs, ils n'hésitent pas à répéter leurs attaques jusqu'à ce que celle-ci atteigne son but : une entreprise sur cinq a fait face à plus de cinq tentatives de fraude et 10% en ont même subi plus de dix.