La perte de talents inquiète les Daf
Publié par Antoine Pietri le | Mis à jour le
Dans un contexte de réamorçage économique, il pourrait devenir de plus en plus difficile de conserver les talents au sein de l'entreprise. Une problématique qui touche tout particulièrement les Daf, selon une étude de Robert Half.
La perte des talents est un réel problème pour les directeurs des ressources humaines, mais également pour les Daf, selon une étude de Robert Half parue le 7 novembre 2013. Le document révèle ainsi que 52% des Daf se déclarent préoccupés par le départ de leurs collaborateurs les plus performants. 32% des Daf en sont même très préoccupés. Au total, ce sont donc plus de 8 Daf sur 10 qui se déclarent inquiets au sujet de cette problématique.
Le gel des salaires augmente les risques de départs
Selon Robert Half, cette situation s'explique par une perspective de reprise, combinée à un gel des salaires généralisé qui créent un appel d'air. " L'absence de perspective d'évolution de carrière est la première cause de changement d'entreprise par les salariés ", relève-t-il. Or, les premiers indicateurs de la reprise, notamment aux États-Unis, amènent logiquement les salariés à s'interroger sur leur carrière. L'étude rappelle que les salaires n'ont pas progressé dans 87% des sociétés, et que les primes ont en général stagné ou baissé.
Si la majorité des dirigeants constatent que le turnover n'a pas évolué dans leur entreprise par rapport aux trois dernières années, près d'un tiers d'entre eux notent une augmentation des départs voire une forte augmentation. La problématique de la perte des meilleurs collaborateurs est plus aigüe dans le secteur financier et comptable, souligne l'étude. Les effets d'une reprise économique attisent plus rapidement la recherche de rémunérations optimales de la part des éléments les plus performants.
Le cabinet recommande aux entreprises d'envisager et de mettre en oeuvre des mesures compensatoires pour conserver ces talents. " Si l'entreprise ne peut pas accorder d'augmentations de salaire, il faut vraiment penser aux primes, avantages, télétravail, opportunités d'évolution ", affirme Olivier Gélis, directeur général de Robert Half France. " N'oublions pas que la reprise est attendue en 2014 : attention, car elle s'accompagne souvent d'une guerre des talents. "