[Billet de daf ] Du désert au bureau, retour sur une parenthèse dans la vie de DAF
Publié par Isabelle Heron de Villefosse et Fabienne Barouillet le - mis à jour à
Quitter quelques jours sa vie de DAF pour vivre une aventure extraordinaire, c'est sortir de sa zone de confort, pour autant qu'un bureau de DAF en soit une ! Récit d'un trek dans le désert marocain pour deux daf engagées.
Malgré nos agendas surchargés, nous avons rêvé, et osé en février dernier, nous extraire de notre quotidien pour aller chercher l'énergie de l'aventure dans le désert marocain et entrer dans une «bulle de soi». L'objectif du trek : marcher 100 km en 4 jours en course d'orientation avec 75 autres équipes, trouver des positions GPS sans GPS, tracer le chemin, en déduire un cap, une distance en passant par des bornes obligatoires, rentrer au bivouac le soir et ...recommencer le lendemain. Une vraie roadmap d'entreprise avec des parallèles évidents avec nos quotidiens de DAF.
S'entraîner. Notre premier défi a été la préparation : entraînements longs, réguliers et rigoureux. Pour autant, prendre du temps pour nous, pour se former, s'équiper, anticiper les défis, et récupérer, est une des clés de la réussite, celle de toute équipe performante.
Portées par l'événement. L'adrénaline et l'excitation générées par la magie des lieux et le côté exceptionnel de l'aventure, font oublier les douleurs et les tensions des corps soumis à rude épreuve. C'est bien le projet porté et la vision donnée qui permet à une équipe soudée de se transcender.
Se dépasser, encore et toujours : Le désert est grandiose, certes, mais exigeant et parfois hostile. Après plusieurs heures de marche, chaque pas semble plus difficile. On avance malgré tout car il est inenvisageable de ne pas atteindre chaque étape et de ne pas rentrer le soir. Nous avons puisé au plus profond de nous des ressources cachées pour avancer et repartir. Problèmes à résoudre, décisions à prendre, équipes à motiver, autant de défis quotidiens que nous avons l'habitude de gérer !
Prendre de la hauteur et garder le cap : Il arrive que nous soyons désorientées, ne sachant plus trop que faire ; monter sur une dune, réétudier la carte et observer le terrain, permet alors de mieux analyser les situations, de s'ajuster et de prendre des décisions avec un autre angle de vue. Prendre de la hauteur est majeur, tant sur le sable chaud que dans nos bureaux climatisés. Se rappeler l'objectif final et le réexpliquer autant que de besoin, permet aux équipes de garder le sens, même après de multiples changements de cap.
Prendre des décisions et les assumer : Nous avons parfois pris un mauvais chemin et perdu un temps précieux, voire rallongé la distance. Nous avons alors demandé de l'aide, décidé d'une stratégie et assumé en équipe. Ne rien décider, c'est rester sur place. Les essais et les erreurs nous font progresser. Comme en entreprise, toute décision impacte l'ensemble de l'organisation. Osons demander de l'aide, à nos équipes, en COMEX et continuons d'avancer, pas à pas.
L'énergie du groupe pour avancer, jouer collectif et trouver du plaisir dans la compétition : C'est l'énergie collective qui nous pousse à aller de l'avant. Quand l'une de nous faiblissait, les autres prenaient le relais pour que l'équipe reste forte et avance. Quelle fierté de voir les progressions quand chacun pense collectif ! La compétition quand elle est saine, et la solidarité, nous nourrissent et nous motivent. La joie partagée dans le succès fait que chaque défi et obstacle nous font grandir.
Le trek « Elles Marchent » nous a offert plus que des souvenirs inoubliables : une énergie gagnante, une force et un mental régénérés, une fierté du défi réalisé, une famille de coeur et une amitié de 35 ans augmentées (sans IA mais avec beaucoup d'IE !). Notre conviction est renforcée : dans la vie personnelle comme professionnelle, la clé de la réussite est de se dépasser et de jouer collectif... sans jamais oublier de prendre du plaisir.
Le « Trek Elles Marchent » est un trek d'orientation 100 % féminin qui se déroule pendant 4 jours dans le sud marocain. Par équipes de 4, les participantes parcourent environ 26 km par jour dans le désert avec seulement une carte et une boussole - GPS interdit - pour trouver les bornes dispersées sur les parcours et rentrer au bivouac le soir. En marge de la course, une 5ème journée est consacrée à des actions solidaires où chaque participante s'implique pour améliorer le quotidien des populations nomades des villages désertiques traversés.