[Coface risques 2018] "The world: what the hell is going on? C'est la fin d'un monopole, celui de l'Occident"
Publié par Florence Leandri le - mis à jour à
"The world: what the hell is going on? C'est la fin d'un monopole, celui de l'Occident". Cette analyse est celle d'Alastair Campbell, auteur de best-sellers et ancien directeur de la stratégie de Tony Blair, et keynote speaker lors de Coface risques 2018. Explications.
Alastair Campbell, consultant, directeur de campagnes, auteur de best-sellers et ancien directeur de la stratégie et de la communication de Tony Blair, était le keynote speaker du colloque Coface risques pays ce mardi 23 janvier 2018. "Moi qui pensais que mon pays ne voterait jamais pour le Brexit; moi qui n'avais pas cru que Trump serait élu; moi qui ai conseillé Hollande jusqu'à ce qu'il tombe à 4% d'intentions favorables... face à cette question - The world: what the hell is going on indeed? -, j'ai beaucoup d'inquiétude, d'humilité car tellement de choses m'ont troublé." Certes le speaker fait alors référence au rythme du changement et à l'imprévisibilité, deux classiques désormais serait-on tenté de dire, mais surtout à des faits. Et de citer deux risques lourds: "le Brexit et le Donald", lequel est jugé "susceptible de faire s'effondrer tout ce qu'il touche: accord de Paris, Corée du nord, Israël /Palestine...".
La fin d'un monopole
"Brexit et Donald tous deux me font mal au coeur, mais il y a tant d'autres choses" à prendre en compte pour comprendre le monde:
- Poutine et son influence diplomatique sans rapport avec la force économique de son pays: "C'est d'ailleurs devenu un mot commun: la "poutinisation de l'économie" notamment en Afrique";
- La Chine en passe de venir la première puissance économique avec un modèle des plus curieux;
- La différence d'état d'esprit à la chute du mur de Berlin et maintenant; "on est tellement certains que tout le monde veut adopter le même modèle politique de nous, nous les Occidentaux qui avons tant gagné. "Mais est-ce encore bien vrai ?""
Une lueur d'espoir face au populisme?
Alastair Campbell croit toujours en l'Europe et en sa vocation et enjoint les dirigeants à "rester concentrés sur les défis à long terme, comme le fait Macron et contrairement à Trump devant ses trois téléviseurs". La seule solution est celle de Macron (ou de Merkel face au défi des migrants): pas de mépris vis-à-vis des peurs mais expliquer des solutions possibles.