La start-up Dataiku a virtualisé ses cartes de crédit
Publié par Sophie Biri-Julien le | Mis à jour le
Depuis février 2016, Dataiku a recours aux services de Spendesk. Retour avec Elisa Assier de Pompignan, VP finance de cette société qui permet aux entreprises d'accélérer l'analyse de données et la création d'applications business et prédictives en environnement big data.
> Quelle est l'origine de la mise en place de cette collaboration avec Spendesk?
Elisa Assier de Pompignan: Nous avions eu une très mauvaise expérience d'utilisation de cartes bleues de l'entreprise. L'une d'entre elles avait été piratée. Nous avions dû faire opposition sur tous les paiements en cours, ce qui a bloqué la plupart de nos logiciels de travail - pour lesquels nous avons des abonnements mensuels débités automatiquement sur une carte bleue. Un des fondateurs de Spendesk était alors en contact avec un de nos fondateurs. Cette solution de carte de paiement sécurisée émise à l'utilisation nous a donc intéressés. Nous avons eu la chance d'être bêta testeur et, maintenant que le service est commercialisé, nous poursuivons notre partenariat. Spendesk vient de compléter son offre avec des cartes de paiement plastique. Nous n'utilisons pas encore ce service, mais cela ne devrait tarder.
> Ce recours à une fintech a-t-il répondu à vos attentes et quel intérêt y trouvez-vous aujourd'hui?
Indéniablement. Au départ, chaque fondateur avait sa carte bleue, mais elles circulaient au gré des besoins des équipes - notamment pour les achats en ligne et réservations de billets d'avion. Aujourd'hui, pour tous nos paiements sur Internet, nous utilisons Spendesk et générons une carte de crédit virtuelle via un compte facile à créer pour chacun de nos salariés. Cette carte virtuelle à usage unique permet d'une part de sécuriser le paiement, et d'autre part de gérer de manière automatique toute la chaîne de la dépense: de l'émission du paiement à la génération de la centralisation des justificatifs en passant par l'intégration dans notre comptabilité. Les cartes bleues ne circulent plus, l'acheteur est facile à identifier et la comptabilité est réglée en trois clics.
> Vos équipes se sont-elles facilement approprié ce nouvel outil?
Le système fonctionne par des seuils et par un système d'approbation des demandes d'achats par les managers, que nous fixons en interne. Au départ, nous avions fixé des seuils pour tout le monde avec des systèmes de validation contraignants. Désormais, nous sommes en mesure d'analyser nos usages et besoins, les équipes ont compris le système et se sont bien autodisciplinées. En fonction des profils et des besoins de chacun, nous avons pu établir des seuils plus ou moins élevés, voire plus de seuil du tout dans certains cas.
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