9,6 milliards d'euros de pertes par an sur les fonctionnalités logicielles inutiles
Publié par Jérôme Pouponnot le - mis à jour à
Selon une étude commanditée par Sage, les entreprises européennes gaspillent chaque année des milliards d'euros en investissements technologiques parce qu'elles n'utilisent pas pleinement leurs logiciels de gestion.
Réalisée auprès de 600 décideurs informatiques dans toute l'Union européenne, cette enquête montre qu'en moyenne, chacune des 222 628 entreprises européennes du mid-market gaspille chaque année 43 138 euros, soit un total annuel de 9,6 milliards d'euros. En réalité, 88% des sociétés n'exploitent pas pleinement leurs logiciels de gestion. Cela peut aller jusqu'à 98% pour les entreprises belges, même si 78% d'entre elles déclarent utiliser au moins 50% des fonctionnalités. Les raisons varient d'un pays à l'autre : l'Allemagne déplore un double emploi avec d'autres logiciels (35%), alors qu'au Royaume-Uni, un peu plus d'un quart (26%) des répondants attribuent cette sous-utilisation à un manque de demande de la part des utilisateurs. Parmi les raisons les plus souvent avancées par les pays figurent un trop grand nombre de fonctionnalités par rapport aux besoins réels de l'entreprise (36%) et le manque de formation des utilisateurs (25%).
L'efficacité primée
Il ressort également que la priorité pour 63% des entreprises interrogées (56% pour la France) est de posséder un logiciel efficace, qui peut être plus limité en termes de fonctionnalités mais mieux adapté à leurs besoins. Une solution extrêmement complète, mais qui ne répond pas forcément aux spécificités métiers de leur organisation, ne fait pas partie de leur préférence. En effet, 36% des entreprises estiment que ces logiciels proposent trop de fonctionnalités par rapport à leurs besoins réels. A noter que 43% des entreprises européennes mettent leurs logiciels à jour tous les 3 à 5 ans. En France, la fréquence de mise à jour est de 1 à 3 ans pour 47% des répondants - alors qu'un peu plus du quart des entreprises allemandes (27%) et belges (26%) le font.