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Les ETI voient 2018 en rose

Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à

Bpifrance Le Lab et la Direction générale des entreprises ont publié mardi 10 juillet 2018 la 8e enquête de conjoncture ETI. Les entreprises de taille intermédiaire misent sur une bonne année, aussi bien en termes d'activité, d'emploi que d'investissement.

La croissance accuse un ralentissement ? Même pas peur ! Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) affichent en effet un optimisme à toute épreuve. La 8e enquête de conjoncture ETI de Bpifrance Le Lab et la Direction générale des entreprises (DGE), publié mardi 10 juillet, révèle en effet que les indicateurs prévisionnels sont à leur meilleur niveau : activité, emploi, investissement... Les ETI s'attendent à une bonne année 2018, et ce à tous les niveaux.

Des perspectives d'activité enthousiasmantes

59% des ETI prévoient une hausse de leur chiffre d'affaires consolidé, contre seulement 7% qui s'attend à une baisse. La raison ? La demande continue de se renforcer en 2018.

Les ETI les plus confiantes quant à leur avenir sont les entreprises industrielles : l'indicateur prévisionnel d'activité, situé à +63, gagne 22 points en un an. Les secteurs liés à la consommation des ménages (Commerce, Transports, Hébergement-restauration) affichent également un fort optimisme (+15 points de l'indicateur prévisionnel d'activité).

L'indicateur prévisionnel d'activité des ETI très internationalisées s'affiche à +76, contre +44 l'année dernière. Et ce, aussi bien en France qu'à l'international.

Une situation financière en nette amélioration

Les ETI annoncent une nouvelle amélioration de leur situation financière en 2017 et celle-ci devrait se poursuivre en 2018. L'indicateur de la trésorerie passée progresse de 3 points en un an (+12 après +9 en 2017 et +4 en 2016) et l'indicateur prévisionnel se stabilise à son point le plus haut, +9, depuis 2011, date de création de l'enquête.

Seul obstacle au développement des entreprises : les contraintes liées à la réduction des marges. Mais il est de moins en moins cité (47% des citations après 51% en 2017 et 53% en 2016). Les autres facteurs, purement financiers (manque de fonds propres, endettement excessif ou difficulté d'accès au crédit), pèsent relativement peu. Seules 3 % des ETI rapportent rencontrer de réelles difficultés pour obtenir des financements en 2017.

Répercussion sur le recrutement

Dans ce contexte porteur, l'emploi en France est attendu en forte progression, quel que soit le secteur d'activité : l'indicateur progresse de 14 points en 1 an (+39 après +25 en 2017). À l'étranger, les effectifs devraient également évoluer à la hausse mais dans une moindre mesure qu'en France (+4 points en 1 an à +17).

Conséquence de cette bonne nouvelle : les ETI ont rencontré des difficultés de recrutement. 35% ont même estimé avoir rencontré des difficultés très importantes. Le niveau de qualification du salarié est la principale raison mise en avant (61% des citations).

Les investissements poursuivent leur rythme effréné

L'investissement devrait rester lui aussi très dynamique en 2018. Quel que soit le profil des ETI, les investissements de croissance interne se sont fortement accrus en 2017 : +46 après +32 en 2017, à leur plus haut niveau depuis la création de l'enquête. En 2018, le rythme des investissements de croissance interne devrait encore s'accélérer.

L'augmentation est particulièrement marquée dans le secteur de services (+21 points en un an), et du côté des ETI fortement exportatrices (+21 points également).

Les opérations de croissance externe, créations de filiales et prises de participations ont quant à elle maintenu leur niveau de l'année passée. En 2018, 42% des ETI pensent prendre de nouvelles participations et près d'un tiers a des projets de création de filiales.

Une ETI sur cinq a un projet ferme de création de filiale ou de prise de participation à l'étranger, l'Union européenne demeurant la principale zone d'implantation ciblée devant l'Asie et l'Amérique du Nord. Toutefois, la proportion de projets d'implantation en Union européenne est moindre qu'en 2017 au bénéfice de l'Asie et de l'Europe hors UE.

Ces investissements devraient se réaliser grâce à l'endettement et aux concours bancaires plutôt qu'à l'autofinancement. Histoire de bénéficier du coût très favorable du crédit.


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