Reporting ESG : Se transformer étape par étape
Publié par Talentia le | Mis à jour le
La directive CSRD fait basculer les entreprises dans une nouvelle logique où les critères ESG occupent une place croissante. Dominique Di Grande, Product Evangelist et PMO Lead chez Talentia Software, et Gabriel Raymondjean, CEO et cofondateur de L-1 Earth, reviennent sur les clés de cette mutation.
La directive européenne CSRD a vocation à faire évoluer les entreprises vers de nouvelles pratiques. Comment faut-il aborder ce virage important ?
Dominique Di Grande : En tant qu'éditeur de logiciels de pilotage de la performance, nous plaçons la gestion ESG au coeur des processus stratégiques futurs. Cependant, une transformation aussi profonde pour les entreprises ne peut pas se réaliser par un projet unique. Il est essentiel pour les entreprises de disposer de logiciels adaptables à leur secteur d'activité, aux directives spécifiques qui les concernent, et à leur propre calendrier de mise en oeuvre.
Ces outils doivent évoluer au fil des ans, en tenant compte de l'amélioration des compétences de l'organisation en matière de RSE et de la nature de leurs activités. Cette capacité technologique à progresser étape par étape est cruciale pour offrir un accompagnement personnalisé et garantir une gestion efficace des enjeux ESG.
Gabriel Raymondjean :
Le rôle d'une société de conseil en stratégie opérationnelle comme la nôtre est de veiller à la transformation des entreprises dans une optique de prise en compte de ces nouveaux critères, mais de façon progressive et constructive pour l'organisation cliente en question. Cette approche personnalisée est un point fondamental.
Il faut garder à l'esprit qu'il n'est pas nécessaire d'évoquer tous les sujets, ni d'aborder des éléments de réponse qu'on ne sait pas expliciter. Rappelons que la directive CSRD comporte 1 300 points de données. Parmi ceux-ci, quel est le périmètre qui me concerne vraiment et comment mettre en oeuvre efficacement les remontées d'information ? Voilà une question centrale à laquelle il faut répondre. Le plus important est de donner de la visibilité à la situation dans laquelle on se trouve un temps donné, et de s'engager sur une trajectoire d'amélioration positive chaque année. Répondre à des exigences de façon itérative au fil des années implique de disposer d'un outil permettant cet élargissement progressif et de respecter un certain nombre de bonnes pratiques.
Quelles sont concrètement ces avancées par étape à mettre en oeuvre ?
G. R. : La première année s'apparente à une phase de cadrage permettant de déterminer les besoins, le champ d'action étudié, les interlocuteurs compétents pour recueillir l'information. L'analyse de double matérialité est une étape essentielle à ce stade, notamment parce qu'il s'agit d'impliquer un certain nombre de parties prenantes (fournisseurs, collectivités, partenaires financiers, clients...). Il faut également réaliser rapidement des études préalables, comme le bilan carbone. Enfin, il convient de se préoccuper sans délai de toutes les informations à recueillir, ce qui suppose de se connecter aux systèmes d'information des parties prenantes, en plus de collecter des données à l'intérieur de l'entreprise.
D. D. G. : Faire participer dans un premier temps un groupe restreint est sans doute la meilleure démarche. Il faut pour cela une méthodologie et un outil adaptés à ce périmètre, avant d'envisager un élargissement des pratiques à un champ plus global dans l'organisation.
Quelles sont les clés pour s'assurer d'une transformation gagnante à long cours ?
D. D. G. : La nature des outils est bien sûr essentielle. Historiquement, nous nous sommes toujours adressés aux ETI, avec des solutions logicielles faciles à prendre en main pour les opérationnels dans les entreprises. A ce point important s'ajoute l'accompagnement sur la durée. Nous nous inscrivons dans une logique de coaching, avec des développements et des formations proposés par étape, en fonction des besoins du client.
G. R. : Au fil des années, l'enjeu est de mettre en place des flux, des routines permettant de poursuivre le travail déjà réalisé et de compléter les informations par des éléments additionnels. Il s'agit aussi d'élargir le spectre des informations à fournir. Bien sûr, une partie importante du travail consiste également à mettre en place des plans d'actions pour s'améliorer sur les différents points identifiés et en faire état par la suite.
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