Les entreprises et la récente loi de finances rectificative pour 2012
Publié par Florence Leandri le - mis à jour à
La hausse du forfait social sur l'épargne salariale et la suppression des allégements sociaux et fiscaux attachés aux heures supplémentaires et complémentaires de travail. Voici les deux mesures-phares de la loi publiée le 17 août 2012 impactant les entreprises.
Définitivement adopté le 31 juillet par le Parlement et validé par le Conseil constitutionnel, le texte est paru au Journal officiel du 17 août. Il repose sur une hypothèse de croissance de l’activité économique de 0,3 % en 2012.
Parmi les mesures impactant les entreprises figurent bien évidemment la suppression des exonérations de cotisations sociales patronales, relatives aux heures supplémentaires et complémentaires de travail, à compter du 1er septembre.
L'article 3 de la loi supprime les allégements sociaux et fiscaux attachés aux heures supplémentaires et complémentaires de travail mis en place par la loi n°2007-1223 du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (loi Tepa) pour les entreprises de plus de 20 salariés. Le texte prévoit des dates d'entrée en vigueur distinctes :
Rappelons que le Conseil constitutionnel a estimé, dans un communiqué diffusé à la suite de sa décision du 9 août 2012, que « par cette modification, le législateur a entendu favoriser le recours à l'emploi. Cet article n'est pas contraire à la liberté d'entreprendre. Il n'institue pas de différences contraires au principe d'égalité ».
Le texte augmente de 8 % à 20 % le taux du “forfait social” sur l’épargne salariale (intéressement, participation, PEE...) à la charge de l’employeur pour les revenus versés à compter du 1er août. Toutefois, le taux demeure à 8 % “pour les contributions des employeurs destinées au financement des prestations complémentaires de prévoyance versées au bénéfice de leurs salariés, anciens salariés et de leurs ayants droit, ainsi que pour les sommes affectées à la réserve spéciale de participation, conformément aux modalités définies à l'article L. 3323-3 du Code du travail au sein des sociétés coopératives ouvrières de production soumises à la loi n°78-763 du 19 juillet 1978 portant statut des sociétés coopératives ouvrières de production”.
L. n° 2012-958, 16 août 2012 , JO 17 août