Le risque de change s'impose dans la communication financière
Publié par Carine Guicheteau le - mis à jour à
La prise en considération du risque de change dans la communication financière est une réalité dans les grands groupes, selon une récente étude de Mazars, qui constate également une évolution qualitative dans la présentation de l'incidence de change. Un exemple à suivre.
L'imprévisibilité de la variation des devises est un vrai casse-tête pour les entreprises. Or, ces dernières années ont été marquées par un certain nombre d'évènements majeurs, comme le Brexit ou l'élection de Donald Trump, qui n'ont pas été anticipés par les marchés et, de fait, ont impacté les cours et la volatilité des devises concernées.
Communiquer sur l'incidence des effets de change
L'effet de change est aujourd'hui systématiquement indiqué dans les communications financières. Tout du moins des grands groupes. C'est ce qui ressort de l'étude Face aux turbulences du marché des changes, les entreprises adaptent leur communication financière publiée par Mazars en octobre 2017. Si, fin 2011, 19 sociétés sur les 36 de leur panel de sociétés du CAC 40 choisissaient de préciser l'incidence d'un effet de change dans la communication de leurs résultats, 100 % du panel s'y astreint en 2016.
L'incidence de change mieux détaillée
L'étude pointe une amélioration qualitative dans la façon de présenter l'effet de change dans la communication financière. Ainsi, près de 40 % des entreprises présentent le chiffre d'affaires et au moins deux agrégats du compte de résultat pour expliquer l'incidence du change sur leurs performances en 2016, contre à peine plus de 10 % en 2011.
Les principaux agrégats du compte de résultat mentionnés dans les documents de référence sont, par ordre de fréquence :
1. Le résultat avant impôts
2. Le résultat opérationnel
3. La marge opérationnelle
4. Ebitda
Communication financière : encore de belles marges de progression !
De manière générale, la communication financière est un art difficile. Les rapports financiers français sont souvent trop longs et court-termistes et ne répondraient pas suffisamment aux questions-clés des investisseurs long terme, se concentrant trop sur les états financiers passés et insuffisamment sur les prévisions de performance !
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