Les ETI, plus performantes que les autres entreprises
Publié par Florian Langlois le - mis à jour à
Les entreprises de taille intermédiaire sont globalement plus compétitives que les plus petites entreprises en France. Elles se démarquent notamment par des notations de crédit supérieures à la moyenne nationale et une très bonne gestion de la donnée et de la trésorerie.
Les ETI françaises se portent bien. Cette bonne santé se retrouve dans la notation de crédit de ces entreprises. En effet, selon les résultats de la première observation réalisée par Inbonis Rating et le METI (méthodologie ci-dessous), la notation de crédit moyenne des ETI est de BB-, supérieur à la moyenne nationale qui est de B. Dans le détail, sur les quelques 5000 ETI françaises, 8% sont notées "investment grade", soit BBB ou plus, plus de 50% sont notées BB et plus de 30% reçoivent la note de B.
Selon l'observatoire, les éléments ayant le plus grand impact sur ces notations sont ceux relatifs à la gestion et à la gouvernance, y compris des aspects tels que la composition de l'équipe de direction, la qualité et l'engagement des actionnaires et d'autres pratiques liées à la gouvernance, telles que la qualité et la cohérence des données disponibles.
Les ETI les mieux notées se démarquent de leurs homologues moins bien loties suivant certains critères bien spécifiques. Elles se distinguent notamment par une plus grande résilience, notamment grâce à une grande capacité d'adaptation des revenus (un facteur retrouvé dans 83% des ETI notées BB ou plus, contre 26% chez les ETI notées B ou moins. Les ETI les mieux notées sont également plus performantes sur la robustesse de leur modèle économique, et en détail dans la forte génération de trésorerie et rentabilité (78% contre 6%) ou la position de leadership ou de référence sur son marché (82% contre 36%). Elles témoignent enfin d'une meilleure situation financière avec un niveau confortable de liquidité chez 48% d'entre elles, contre 17% chez les ETI notées B ou moins et une forte capacité d'autofinancement (41% contre seulement 2%).
Des entreprises qui peuvent encore progresser
Au delà et de manière plus globale, l'étude met en évidence les points d'excellence des ETI qui les distinguent des autres entreprises françaises. Ces dernières s'illustrent notamment par des équipes de gestion engagées (97% d'entre elles possède une équipe de direction qui bénéficient d'une très bonne connaissance des clients, des secteurs ou des marchés), une grande longévité (87% des ETI ont à leur tête un président avec une expérience approfondie de son secteur, et 77% d'entre elles ont plus de 10 ans). Les ETI ont également la particularité d'être bien positionée sur leurs marchés (92% de ces dernières ont une marque, une réputation ou un leadership reconnu) et ont une meilleure gestion de leurs données et de leur trésorerie.
L'observatoire pointe également les faiblesses des entreprises de taille intermédiaire et les élements de leurs performances financières qui peuvent encore être améliorés. Ainsi, seulement 23% des ETI financent leurs investissements à long terme avec au moins un tiers de leurs fonds propres. Moins de la moitié (40%) présentent un ratio fonds propres/dettes adéquat. Elles ne sont également que 21% à avoir une autonomie financière élevée (capacité à autofinancer leur croissance) et 32% à posséder des liquidités importantes.
Méthodologie :
Ce rapport a été élaboré à partir des informations publiques disponibles dans la base de données de l'INPI pour l'année 2020 ainsi que des informations internes d'Inbonis Rating. La base de données contient plus de 380 000 enregistrements d'entreprises pour l'année 2020. 4 077 entreprises de taille moyenne ont été identifiées selon les critères du chiffre d'affaires (plus de 50 millions et moins de 1,5 milliard d'euros) et des actifs (plus de 43 millions et moins de 2 milliards d'euros).