20 milliards d'euros pour un redémarrage fort et rapide des PME et ETI
Publié par Mallory Lalanne le - mis à jour à
Bruno Le Maire a annoncé la distribution à partir du 1er avril 2021 de 20 milliards d'euros de prêts et d'obligations. Le but est évidemment de donner de l'air aux PME et aux ETI pour qu'elles puissent continuer à investir.
Le gouvernement prévoit une croissance de 6% pour 2021. Un défi qui amène Bercy à imaginer de nouveaux dispositifs pour permettre un redémarrage fort et rapide des entreprises. " Le maître mot de l'année 2021 doit être l'investissement. C'est ça qui va permettre de créer des emplois, de permettre à une PME industrielle d'ouvrir une nouvelle ligne industrielle. Pour cela nous avons besoin de prêts participatifs et d'obligations pour franchir le pas de l'investissement. Nous avons un objectif de 20 milliards d'euros de distribution de prêts et d'obligations ", assure Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des Finances, jeudi 4 mars 2021.
Pour cela, tout l'écosystème français est mobilisé : les banques, les assureurs, mais aussi les sociétés de capital-investissement, qui vont être prochainement sélectionnées.
Modalités
Les PME, qui ont réalisé un chiffre d'affaires minimum de deux millions d'euros en 2019, et l'ensemble des ETI pourront donc choisir entre les prêts et les obligations. Le premier outil, qui va être distribué par des réseaux bancaires à partir du 1er avril 2021, propose un différé d'amortissement de quatre ans - les entreprises pourront donc commencer à rembourser les prêts à partir de la cinquième année- et une maturité de huit ans. " Huit ans, ça permet d'innover, d'investir et se projeter de l'avenir ", assure Bruno Le Maire. Le montant des prêts participatifs pourra atteindre 12,5% du chiffre d'affaires 2019 pour une PME et 8,4% de CA pour une ETI.
Les obligations subordonnées vont quant à elles être distribuées par des sociétés de gestion et remboursées en une seule fois au bout de huit ans. " Ces deux mécanismes ont pour caractéristique commune de bénéficier de la garantie de l'Etat -pouvant aller jusqu'à 30% des pertes en capital, soit 6 milliards d'euros pour réduire le risque pour les banques et les sociétés de gestion-, et vont s'adresser aux PME, aux ETI de la même façon. Ils diffèrent dans l'obligation de remboursement du dispositif. Pour les obligations, le remboursement est très lointain pour laisser le temps aux entreprises de mener leur projet d'investissement ", commente Dominique Gaillard, président de France Invest.
Une tarification avantageuse
Les entreprises déjà soutenues via un prêt garanti par l'État (PGE) seront parfaitement éligibles. " Celles qui ont saturé le plafond de PGE pourront emprunter un peu moins, 10% du chiffre d'affaires 2019 pour une PME et 5% pour une ETI ", ajoute le ministre.
Les intérêts du prêt ont été fixés entre 4 et 5% pour une PME. " Ces intérêts seront un plus élevés pour une ETI car la garantie de l'état est un peu plus chère ", ajoute Bruno Le Maire.
Les premiers prêts participatifs seront distribués entre début avril et le 30 juin 2022, la durée du plan de relance.