Pour gérer vos consentements :

Trophées 2024 - Philippe Gaudron (groupe Salins), un daf face aux défis d'une entreprise familiale

Publié par Marie-Amélie Fenoll le - mis à jour à

Diplômé de chimie, Philippe Gaudron, daf du groupe Salins a évolué au sein de ce groupe familial français dès sa sortie d'école. Une carrière au cours de laquelle il aura affronté une procédure de sauvegarde, 10 ans sous LBO mais aussi un carve-out et des opérations de croissance externes annuelles.

C'est au sein du groupe Salins, entreprise familiale française spécialiste du sel, que Philippe Gaudron, actuel daf du groupe, a tracé sa carrière. « Une histoire de rencontres et d'opportunités », souligne-t-il. Ainsi, tout juste diplômé de l'Ecole nationale supérieure de chimie de Montpellier, Philippe Gaudron a été embauché par le groupe Salins, « à la suite de sa soutenance ». Pour compléter sa formation, il passe en parallèle un diplôme universitaire de gestion à l'IAE de Montpellier. Après 7 ans au sein du pôle R&D du groupe, il participe à la création de la fonction contrôle de gestion en 1995 et ainsi qu'à la mise en place de l'outil SAP. Il gravit les échelons en devenant dès 2008 directeur du contrôle de gestion et de la stratégie. En 2021, il en devient le directeur finances et stratégies et met en place le pôle trésorerie et credit management du Groupe et organise le pôle comptable dans plusieurs nouveaux pays (Pays-Bas, Suède, Danemark, Slovénie, ...).

Procédure de sauvegarde et 10 ans de LBO

Aujourd'hui le marché mondial du sel « c'est près de 300 millions de tonnes par an récoltés dans le monde », souligne Philippe Gaudron avec un grand nombre de débouchés comme le déneigement, la chimie, l'alimentaire et le retail, mais aussi le marché agricole (pour l'alimentation du bétail ou encore le salage des fourrages), ou encore celui du traitement de l'eau. Parmi ses expériences marquantes, il souligne le passage du groupe sous l'égide du Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle qui a pour mission d'aider les entreprises en difficulté) en 2008/2009 : « C'était une période d'extrême tension qui a duré près d'un an avec des renégociations bancaires et surtout le besoin de trouver des nouveaux financements car nous étions rentrés en procédure de sauvegarde ». Une des raisons ? La fluctuation du marché de déneigement pour le groupe qui représentait à l'époque près de « 40% de l'EBITDA » ce qui rendait la génération de cash incertaine au regard des enjeux importants que le Groupe devait surmonter. L'histoire s'est bien terminée avec un nouveau contrat bancaire et de nouveaux financements, mais il s'en est suivi près de 10 ans sous LBO (2004-2013). Là encore, le groupe a su rebondir après ces 2 phases de LBO en 10 ans et poursuit les renégociations bancaires « tous les 4/5 ans » pour financer ses acquisitions de croissance externe « tous les ans ». Un autre grand défi de sa carrière a été le carve-out réalisé pour l'acquisition des activités sel de spécialités d'Akzo qui a été à l'échelle du Groupe est un très gros projet. Aujourd'hui, un des challenges pour la fonction finance est de passer l'ensemble de l'entreprise sur le nouvel outil SAP S/4HANA.

Comment voyez-vous le métier de daf dans le 3/5 ans à venir ?

Le métier ne connaîtra pas de bouleversement majeur si ce n'est sur les outils de la finance, avec l'IA ou ceux liés au contrôle de gestion.

Si vous n'aviez pas été daf, vous seriez ... ?

Probablement resté dans le domaine technique soit en production soit en R&D






La rédaction vous recommande