Revue de presse pour directeurs administratifs et financiers (semaine du 06 mars 2023)
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Cette semaine dans la presse éco-finance on parle de la vraie fausse fin du quoi qu'il en coûte mais aussi du gendarme de l'audit et des défis de l'extra-financier, des placements d'épargne ou encore de la semaine de 4 jours. Bonne lecture !
« Le "quoi qu'il en coûte" serait bel et bien terminé ? Rien n'est moins sûr »
Le « quoi qu'il en coûte » est mort, vive le « quoi qu'il en coûte » ! Voilà des mois, sinon des années, que le gouvernement et Bercy s'évertuent à expliquer que dépenser des milliards d'euros pour pallier les crises successives qui ébranlent le pays n'est non seulement plus viable, mais plus à l'ordre du jour.« Le "quoi qu'il en coûte", c'est fini ! », assurait le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, masque sur le visage, lors des universités d'été du Medef, en... août 2021. Peine perdue : après les différentes vagues de la crise sanitaire, qui ont conduit à l'explosion de la dette Covid - quelque 150 milliards d'euros au total -, les coûteuses promesses de campagne d'Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle du printemps 2022, puis la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine, ont chaque fois remis à plus tard le retour à la vertu budgétaire. Même si personne, sur la scène politique, ne s'est avisé de critiquer la gestion économique de la pandémie ou les aides au paiement des factures de gaz et d'électricité, le piège s'est refermé sur le gouvernement : comment expliquer à des Français abreuvés depuis trois ans à l'« argent magique » que, soudain, les caisses sont vides pour de nouvelles aides ? >> Lire la chronique complète sur le site Le Monde
Reporting extra-financier : les nouveaux défis du gendarme de l'audit
D'habitude, le gendarme de l'audit recrute des spécialistes du chiffre voire du droit. Pourtant, depuis une semaine, il recherche un chargé de mission en durabilité. Cette offre d'emploi sur le site du Haut Conseil du commissariat aux comptes (H3C) reflète une nouvelle réalité : l'autorité de régulation des commissaires aux comptes se prépare à faire face à une révolution, celle de l'audit des informations extra-financières. En décembre dernier, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a indiqué que le H3C devrait être proposé par le gouvernement comme l'autorité de référence en matière de contrôle et de sanction de l'ensemble des acteurs de l'audit non-financier. Un choix qui figurera dans le projet de loi qui transposera la directive CSRD d'ici à la fin de l'année. Le gendarme de l'audit superviserait ainsi tous les acteurs du secteur (y compris ceux qui ne sont pas commissaires aux comptes) et veillerait à l'application uniforme des règles. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Entreprises familiales - Faire entrer un fonds chez soi
Longtemps réticentes à l'idée d'ouvrir leur capital à un fonds d'investissement, un nombre croissant d'entreprises familiales, en particulier des ETI, se résolvent aujourd'hui à sauter le pas. Si leurs dirigeants y voient un levier pour saisir des opportunités de croissance, ils restent néanmoins exigeants quant au profil de leur potentiel partenaire. Chez Poclain Hydraulics, les décisions afférentes aux orientations stratégiques ne sont dorénavant plus uniquement une histoire de famille. Créée en 1930 et aujourd'hui présidée par Laurent Bataille, petit-fils du fondateur Georges Bataille, cette ETI isarienne spécialisée dans la fabrication de moteurs, de pompes et de systèmes hydrauliques de puissance (plus de 400 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021) a en effet décidé d'ouvrir pour la seconde fois de son histoire son capital, l'été dernier, à trois fonds d'investissement : Crédit Mutuel Equity, Picardie Investissement et le Fonds Entrepreneurial Territorial de Transformation, géré par IRD Gestion. Un projet structurant, qui n'était pourtant pas à l'époque à l'ordre du jour. >> Lire l'article complet sur le site Option Finance
Quand les banques s'arrachent la trésorerie des entreprises
Un message reçu cinq sur cinq par les trésoriers d'entreprise. Depuis la remontée des taux de rémunération de l'épargne, ces spécialistes des placements ont décidé de remettre leurs liquidités au travail, et de ne plus les laisser dormir sur un compte courant non rémunéré. « Dans les conditions actuelles de marché, les trésoriers qui sont en position de placement ont le 'smile' [sourire, NDLR], se réjouit Cyril Merkel, responsable de la commission de placement à l'AFTE, l'association des trésoriers d'entreprise. On est revenu dans un monde normal pour le financement ». Plus réactifs que les particuliers, les trésoriers d'entreprise - dont c'est précisément le métier - ajustent leurs positions au fur et à mesure pour trouver les meilleurs placements de court terme. « Nous cherchons en permanence à aligner le trio sécurité - liquidité - rentabilité », explique Cyril Merkel. Pendant la période des taux faibles, les comptes courants bancaires remplissaient ces conditions... même sans rémunération : à l'extérieur de la banque, les entreprises ne trouvaient que des placements monétaires (OPCVM) à taux négatif. Un compte à vue était donc une bonne affaire. Plus maintenant : pour satisfaire ces clients avertis, les banques ont remis sur les étagères les comptes et dépôts à terme (CAT - DAT) qui en avaient disparu ces dernières années. >> Lire l'article complet sur le site Les Echos
Vers la création d'un livret d'épargne «France Nation Verte»
Il fallait mettre en scène l'avancée des travaux préparatoires à la loi sur le développement de l'industrie verte portée par le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Aussi, les cinq groupes de travail composés d'un parlementaire et d'un représentant de la société civile, coordonnés par le président de la commission des affaires économiques de l'Assemblée, Guillaume Kasbarian, ont-ils été conviés à Bercy pour présenter à la presse leurs premières pistes. Leurs propositions définitives seront dévoilées fin mars. Bruno Le Maire promet ensuite un projet de loi « court et puissant » en juin. A ce stade, les quelques pistes de travail dévoilées pour la future loi de décarbonation de l'industrie sont un nouveau livret d'épargne, un crédit d'impôt pour les technologies vertes, un standard environnemental européen. >> Lire l'article complet sur le site l'Opinion.
La semaine de 4 jours est-elle la solution idéale ?
La semaine de 4 jours est, depuis quelques mois, sous le feu des projecteurs. Elle est même envisagée par un nombre croissant de directions générales comme le prochain « must do » pour gagner la bataille de l'attractivité et de la fidélisation des cadres. Fait inédit : en ce début d'année 2023, une campagne d'expérimentation grandeur nature a été déployée en Angleterre par 70 entreprises qui se sont portées volontaires pour une expérimentation de six mois. Cette campagne, initiée par le pays du continent européen où le temps de travail hebdomadaire est le plus extensif, est portée par un collectif, le « 4 Day Week Global ». Elle est accompagnée par des chercheurs de l'université de Cambridge, de l'université d'Oxford et du Boston College, qui collecteront et analyseront les résultats. Dans la plupart des expérimentations en cours, la règle repère est « 100 : 80 : 100 ». Les directions proposent à leurs employés de conserver 100 % de leur rémunération, en travaillant 80 % du temps initial, en échange d'un engagement - tacite ou explicite - à maintenir une productivité à 100 %. Ce regain d'intérêt pour ce régime particulier mérite quelques explications. >> Lire l'article complet sur le site Harvard Business Review France