[ITW] Bruno Récipon, Daf de Jardiland : " Les directions ont peur que le Daf veuille prendre le leadership "
Publié par Eve Mennesson le - mis à jour à
Que ce soit lors de CoDir, pour des projets particuliers ou autour de la machine à café, Bruno Récipon, le Daf de Jardiland, échange énormément avec les autres directions des entreprises. Même s'il doit encore oeuvrer pour faire comprendre l'importance d'inclure la Daf dans tous leurs projets.
Quelle importance revêt la collaboration avec les autres directions pour la Daf ?
La collaboration est centrale pour la Daf. Le directeur administratif et financier est amené à voir tout le monde, sur tous les sujets. Je vais vous livrer une petite anecdote : pensant avoir fait le tour de la direction administrative et financière, j'ai souhaité évolué vers un poste de directeur général. J'ai tenu 16 mois. J'ai voulu absolument revenir à mon poste de Daf car j'avais une vision plus transverse !
De quelle manière collaborez-vous avec les autres directions au sein de votre entreprise ?
Il y a tout d'abord les relations formelles comme les comités de directions, les comités opérationnels... Ce sont de véritables lieux de discussions et de débats. Parallèlement, il y a les relations opérationnelles : différentes directions se regroupent autour d'un projet commun, comme la définition d'une nouvelle offre commerciale par exemple. Avec la direction des opérations, nous avons également mis en place une réunion qui a lieu toutes les trois semaines. Le but étant que chacune des directions présentent l'ensemble des sujets en cours. Cela permet de mieux se coordonner. Enfin, il y a de nombreuses rencontres informelles. De fait, de nombreux sujets sont abordés autour de la machine à café !
A quelles difficultés se heurte cette collaboration avec les autres directions ?
Lors de projets opérationnels, la direction coopérante a toujours peur que le Daf veuille prendre le leadership. Je dois donc trouver ma place et faire comprendre à mon homologue que je lui laisse le leadership sur son sujet mais qu'il doit veiller, de son côté, à respecter les exigences administratives et financières. Avec les directions qui ne souhaitent pas du tout m'inclure dans leurs projets, je laisse faire... Jusqu'à ce que survienne un problème qui leur fait comprendre que c'est dans l'intérêt de tout le monde de collaborer ! Généralement, quand on apprend à se connaître, la collaboration est facilitée.
Quelles sont les attentes des autres directions vis-à-vis de la Daf ?
Elles attendent de moi et de mes équipes que leur budget soit accordé sans réserve. Au quotidien, elles souhaitent que nous leur apportions un support pour répondre à leurs besoins. Par exemple, traduire comptablement et administrativement des événements particuliers, tels que les soldes ou encore une opération spéciale avec un fournisseur.
Comment réussissez-vous à faire collaborer vos équipes avec les autres directions ?
Lors des réunions régulières avec la direction des opérations, je fais généralement intervenir mes N-1 et N-2. Ce sont eux qui ont la maîtrise des sujets sur lesquels ils travaillent et qui peuvent le mieux en parler. De manière générale, je pousse mes équipes à aller parler aux autres directions. Notamment la personne en charge de suivre les marges des produits, un poste que j'ai récemment créé. Cette personne est d'ailleurs très bien accueillie par les autres directions !
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