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Partage de la valeur : les salariés français en attendent davantage

Publié par La rédaction le - mis à jour à

Seulement 32 % des salariés français considèrent que leur voix compte au sein de leur entreprise et une majorité que le partage de la valeur leur est défavorable par rapport aux actionnaires et/ou dirigeants dans les entreprises. Or, pour ces salariés interrogés ces éléments plaident en faveur d'une entreprise plus compétitive.

Les salariés français ont encore le sentiment que la répartition de la valeur dans l'entreprise est largement inéquitable. C'est le constat dressé par une étude* de la société coopérative et participative (scop) à mission UpCoop sur les attentes des salariés vis-à-vis de leur entreprise. Autres conclusions dressées : les salariés français restent sceptiques quant à la sincérité réelle des engagements en matière de RSE, et ils se sentent insuffisamment écoutés au sein de l'entreprise. Ainsi, seulement 32 % des sondés considère que leur voix compte au sein de leur entreprise. Même s'il est un peu plus fort chez les cadres (39%), ce sentiment est minoritaire dans toutes les catégories de salariés.

Un partage de la valeur jugé inéquitable

79% des salariés français considèrent que d'une manière générale le partage de la valeur est défavorable aux salariés par rapport aux actionnaires et/ou dirigeants dans les entreprises et 71% portent un jugement similaire sur le partage de la valeur au sein de leur propre entreprise. Ce diagnostic est partagé sans différence par tous les salariés quel que soit leur statut : 71% des cadres, 67% des employés et 73% des ouvriers.

Cependant, toutes les catégories d'entreprise ne sont toutefois pas perçues de la même manière : le sentiment de justice dans le partage de la valeur est directement corrélé avec la taille de l'entreprise. Plus l'entreprise est petite, plus le partage de la valeur semble juste pour les salariés : 45% pour les entreprises de moins de 10 salariés, 28% pour les entreprises de 10 à 250 salariés, et seulement 20% pour les grandes entreprises nationales et 15% pour les multinationales.

Un élément de compétitivité

Or, 61% des salariés considèrent qu'une entreprise qui porte attention aux sujets de partage de la valeur et du pouvoir est une entreprise plus compétitive que les autres, seulement 11% pensent que son activité en souffrirait. C'est pourquoi, le modèle coopératif a une vraie valeur d'attraction. 76% des salariés le perçoivent comme un modèle d'avenir vers lesquels de plus en plus d'entreprises devraient aller, et 24% seulement le considérant comme inadapté aujourd'hui à la concurrence et à la compétition économiques.

Enfin, du côté de la RSE, ils sont 46% à juger qu'il y a un écart important entre les discours RSE de leur entreprise et les actes et seulement 13% qu'il n'y a pas d'écart. Ainsi, 66% des salariés seraient prêt à prendre davantage de place dans la gouvernance de son entreprise si elle le permettait. Et 83% des salariés sont favorables à une transparence totale des salaires dans l'entreprise.

Pour inciter les entreprises à mieux partager la valeur, les salariés croient beaucoup plus au dialogue social et à la négociation qu'à la contrainte par la loi : 65% pensent ainsi qu'il faut « inciter les entreprises à mieux partager les profits » alors que 35% considèrent « qu'il faut les contraindre par la loi, l'incitation ne suffisant pas à changer les choses ».

*Etude "Partage de la valeur, gouvernance, RSE : quelles sont les attentes des salariés français à l'égard des entreprises ?" menée par l'Institut Bona fidé pour le compte d'UpCoop, société coopérative et participative auprès de 800 salairés. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 09 au 13 septembre 2024.







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