PME & ETI: la croissance passe par les fusions / acquisitions
Publié par Carine Guicheteau le | Mis à jour le
Optimistes, les PME et ETI françaises ambitionnent d'augmenter leurs parts de marché et de mener une stratégie de croissance externe, selon le Baromètre de la croissance 2017 d'EY. L'amélioration de la supply chain et l'efficacité opérationnelle sont les principaux leviers qu'elles vont activer.
Les indicateurs conjoncturels sont au vert et les entreprises tricolores comptent bien surfer sur la vague de la croissance.
L'optimisme est même à son comble : près de sept PME et ETI françaises sur dix tablent sur une croissance de leur chiffre d'affaires de plus de 6 % pour l'année à venir, selon le Baromètre de la croissance 2017, enquête menée au niveau mondial par EY.
La croissance externe, stratégie privilégiée par 38 % des PME et ETI
Leurs objectifs sont clairs : augmenter leurs parts de marché et mener une stratégie de fusions/acquisitions, ayant pour objectif la consolidation ou la diversification. " Des liquidités importantes et des taux d'intérêt bas amplifient l'activité française de fusions/acquisitions, indique Guillaume Cornu, associé EY, responsable du marché entrepreneurs pour la région Western Europe & Maghreb. À cela s'ajoute le programme économique favorable aux entreprises du nouveau président de la République qui peut permettre de poursuivre ce développement. "
Pour atteindre leurs objectifs de croissance, les PME et ETI françaises sortent du lot en misant sur l'amélioration de la supply chain et l'efficacité opérationnelle, quand, dans le reste du monde, les entreprises placent la priorité sur les ressources humaines. Le développement des sociétés françaises devrait donc s'appuyer sur des investissements dans les processus et/ou des solutions technologiques plutôt que sur le recrutement d'un grand nombre de ressources.
Pour améliorer leur productivité, les PME et ETI françaises entendent parfaire la culture de leur organisation. " Nous percevons, en France, une volonté de briser les hiérarchies et de travailler d'une manière plus ouverte, plus horizontale et collaborative ", souligne Guillaume Cornu.
La hausse de la concurrence, menace n°1
L'optimisme n'empêche pas le réalisme. Ainsi, nombre d'entreprises considèrent la hausse de la concurrence comme la première menace extérieure pouvant contrecarrer leur stratégie de croissance. S'ensuivent l'incertitude géopolitique et le coût/la disponibilité du crédit.
Quant aux obstacles internes, les PME et ETI craignent les bouleversements technologiques, la faiblesse de la demande et un manque de personnel qualifié. Les problèmes de trésorerie ne sont évoqués que par 13 % des sondés. Pourtant, la problématique des délais de paiement est loin d'être réglée. Selon le 7e baromètre publié par le cabinet ARC en octobre 2017, la durée moyenne des retards de paiement a explosé pour les PME, passant de 11,8 jours en 2016 à 14,5 jours en 2017...
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