Désormais, les PME et ETI sont moins taxées que les grands groupes
Publié par Yann Petiteaux le - mis à jour à
Selon une étude de Lowendalmasaï, les grandes entreprises sont taxées à hauteur de 11,6 % de leur CA contre 9,1 % pour les PME et 9,9 % pour les ETI. Une première.
En France, les grandes entreprises sont désormais plus taxées que les PME et ETI. C'est ce que prouve une étude réalisée par le cabinet Lowendalmasaï auprès de 15 000 entreprises de tous secteurs d'activité. Une première depuis que cette étude a été lancée il y a trois ans. L'édition 2014 de l'indice TTC (total taxes et cotisations) montre en effet que les grandes entreprises sont taxées à hauteur de 11,6 % de leur CA contre 9,1 % pour les PME et 9,9 % pour les ETI.
La tendance s'est inversée progressivement depuis 2012. " Cette hausse de la taxation pour les grandes entreprises est très significative puisqu'elle est passée en trois ans de 9,2 % à 11,6 % de leur CA ", constate François Mary, directeur des opérations France de Lowendalmasaï. Dans le même temps, elle est passée de 11,4 % à 9,9 % pour les ETI, et de 12,3 % à 9,1 % pour les PME.
Taxations supplémentaires sur les bénéfices
L'étude relève que cet écart de pression fiscale entre les grandes et les petites entreprises s'explique principalement par une taxation plus forte de l'impôt sur les sociétés (IS). A noter que cette variation n'est pas liée à une amélioration du résultat des grandes entreprises, mais bien à des taxations supplémentaires sur les bénéfices des grands groupes (contribution exceptionnelle à l'IS, augmentation de la taxation sur les plus-values de cession, durcissement des conditions d'obtention de certains crédits d'impôt, etc.).
Toutefois, malgré l'inversion de tendance la perception des dirigeants d'entreprise n'a pas changé depuis trois ans : pour près de 80 % d'entre eux, les PME sont davantage taxées que les grandes entreprises. " On peut penser que les petites et moyennes entreprises n'ont pas perçu de changement dans la mesure où le rattrapage s'est fait au travers d'un alourdissement des charges sur les grandes entreprises ", avance François Mary. La preuve en est : près de 60 % des répondants se disent " plutôt surpris " voire " très surpris " par les résultats de l'étude.