Baisse d'optimisme chez les directeurs financiers
Publié par La rédaction le - mis à jour à
La 12e édition du baromètre d'opinion Deloitte "CFO Survey" révèle une perception en demi-teinte des directeurs financiers interrogés vis-à-vis de l'environnement financier et macro économique dans lequel évolue leur entreprise.
Seuls 43 % des directeurs financiers interrogés par Deloitte se disent optimistes vis-à-vis de la conjoncture actuelle en France contre 69% il y a 6 mois. 41% des CFOs estiment devoir faire face à un fort niveau d'incertitude sur les plans économique et financier et 55% des entreprises ont mis en place un dispositif spécifique de risk management.
Des résultats qui montrent un net recul du niveau de confiance qui s'explique en grande partie en raison des événements économiques et politiques récents. Si la majorité des répondants (53 % des directeurs financiers français) se dit prête à maintenir les investissements, ils sont aussi plus nombreux à vouloir limiter les prises de risque.
Parmi les principaux risques identifiés, les risques géopolitiques et les perspectives économiques restent en tête des préoccupations. Toutefois, les directeurs financiers estiment devoir faire face à deux autres difficultés : un manque d'avancée dans la digitalisation de leur entreprise et la transformation numérique de la fonction, et une rareté des talents notamment en termes de compétences digitale. Ainsi, 80 % jugent leurs équipes finance insuffisamment préparées à la transformation digitale de la fonction.
Pour l'essentiel des personnes interrogées, l'objectif premier devient donc de lutter contre la pénurie des talents. 3 compétences sont difficiles à trouver : les connaissances techniques adéquates, mais aussi des soft skills, le savoir-être et l'adaptabilité ou la capacité à résoudre des problèmes. Compétences nécessaires à la conduite du changement.
Selon l'entreprise et son secteur d'activité, les solutions choisies peuvent varier : accroissement de l'automatisation, renforcement de l'attractivité de l'environnement de travail ou encore recours à un réseau plus étendu de collaborateurs extérieurs à l'entreprise.
Enfin, seule une minorité de directeurs financiers (37% en France et 33% en Europe) déclare que son entreprise fait appel à des " bassins de main d'oeuvre " non traditionnels, tels que des travailleurs âgés ou des parents de retour de congés longue durée. Des profils atypiques qu'il ne faut pas manquer de considérer selon le cabinet conseil.
NB : L'étude a été menée auprès de 1300 CFO dans 20 pays, et a permis de recueillir le ressenti de 54 directeurs financiers en France issus d'entreprises de secteurs d'activité très varié.